Et si…

[ Prenez le texte au degré que vous le voudrez : si ça vous choque c’est que vous êtes concernés, si ça ne vous choque pas, ça le devrait !! ]

Et si ceci et si cela… et si j’étais et si j’étais beau ou si j’étais courageux et moins con, si le monde ceci et si le monde cela… na na na na et patati et patata. Mais putain de merde ! Faut-il être naïf à ce point, très sot et un peu nigaud pour demander à des détenus d’écrire sur ce thème niais à souhait. C’est révoltant et dégradant de se voir perdre son temps à développer des sujets basés sur des suppositions, des espérances et des souhaits alors qu’il y a tant à faire de concret, bordel ! Tant d’injustices, d’inégalités ne se verront pas défendues au profit de rêveries d’imbéciles qui séduiront le jury composé d’érudits de la littérature mais dans quel but ? Aligner de beaux mots et de belles phrases toute les plus complaisantes les unes que les autres, non merci ça ne m’intéresse pas. Je vomis mon dégoût à tous ces philosophes et ces biens pensants qui, s’ils avaient agi en temps voulu, en ajoutant l’action à la parole, à l’écrit ; nous aurait évité qu’on en parle encore de nos jours.

Mais c’est trop tard aujourd’hui, bande d’incapables soumis bêlants, c’est foutu… tout est foutu, les hommes sont allés trop loin, ils sont fous, ils ont tout sali, tout détruit, ils sont pourris jusqu’à la moelle et on va tous crever avec nos guerres, nos inventions délirantes, nos besoins imaginaires, démagogues qui ont empoisonné nos entrailles et pourri notre mère nourricière. Nous aurons bien mérité notre extinction, notre extermination vermicide, nous le cancer de la terre, je ne vous souhaite pas la mort naturelle, mais d’atroces souffrances par le fruit de votre folie meurtrière ; par votre propre haine !

Et surtout, foutez-moi la paix avec vos rêves !

Fait ce 10 décembre 2020 en 5 minutes, jour international des droits humains ! Pff !

Calogero Farrugia